Heures supplémentaires en hausse... et chômage aussi !08/04/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/04/une2175.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Heures supplémentaires en hausse... et chômage aussi !

Pour chaque salarié à temps complet, le nombre moyen d'heures supplémentaires aurait été de 10,5 heures au quatrième trimestre 2009, d'après les résultats d'une enquête publiée par la Dares (Direction de l'animation, de la recherche, des études et des statistiques). Celle-ci indique aussi que c'est dans les secteurs du commerce, de la réparation automobile et des transports que les heures supplémentaires sont les plus nombreuses. Une autre enquête de l'Acoss (Agence centrale des organismes de Sécurité sociale) donne un chiffre total de 676 millions d'heures supplémentaires en 2009.

Ces statistiques et ces chiffres confirment que dans de très nombreuses entreprises, grandes ou petites, dans cette période de crise les patrons n'hésitent pas à faire travailler plus longtemps des travailleurs, dans des conditions parfois difficiles. Et c'est sans parler de toutes les entreprises dans lesquelles ils ont obtenu de faire varier la durée du travail en fonction de la production, les heures travaillées en plus étant récupérées par la suite. Il n'y a donc même pas d'heures supplémentaires payées comme telles.

Dans une même entreprise, il n'est donc pas rare que des travailleurs fassent des heures supplémentaires quand d'autres, dans un atelier voisin, sont mis en chômage partiel, toujours au nom des impératifs de production, chômage partiel largement financé par l'argent public.

Des centaines de milliers de travailleurs perdent leur emploi ; d'autres - souvent les jeunes - n'en trouvent même pas un premier ; d'autres, faute de travailler assez longtemps, vivent dans la précarité ; d'autres enfin - souvent des travailleurs âgés - doivent accepter de travailler plus, au mépris de leur santé. Et la seule logique de cette situation absurde, c'est la recherche du profit, dans un système capitaliste en faillite.

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