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Dans les entreprises
FSI : Subventions pour fermer des usines
Le Fonds stratégique d'investissement, le FSI, dont on reparle aujourd'hui, a été mis sur pied début 2009 par Sarkozy, « pour défendre notre industrie », disait-il alors. En réalité, c'est une machine à distribuer de l'argent aux grands groupes.
Après l'éclatement de la crise à l'automne 2008, des dizaines de milliards avaient été donnés aux banques. Puis Renault et Peugeot touchaient 3,5 milliards d'euros chacun tout en continuant de supprimer des emplois. « Et nous ? » soupiraient donc les autres grands patrons. Alors Sarkozy sortit le FSI de sa poche, doté de 20 milliards d'euros dans un premier temps et dirigé par une kyrielle de « spécialistes » venus de l'industrie et de la finance.
Parmi les heureux bénéficiaires de l'argent octroyé par le FSI, il y eut Vallourec, numéro 1 mondial des tubes d'acier, 6,4 milliards de chiffre d'affaires. Le groupe bénéficia d'une entrée d'argent par voie d'une participation correspondant à 5 % du capital. Il en fut de même pour Carbone Lorraine, leader mondial dans le graphite et composants électriques. Valeo, le géant équipementier qui a réalisé 8,7 milliards de chiffre d'affaires en 2008, toucha 24 millions. Enfin Nexans, groupe qui a réalisé 6,8 milliards de chiffre d'affaires en 2008 et qui avait 3 000 salariés en France, a fait la une de l'actualité car, en même temps qu'il touchait cette aide, il fermait son usine de Chauny dans l'Aisne.
C'est cet argent dilapidé qu'on demande aujourd'hui aux travailleurs, déjà victimes de ces grands groupes, de payer une nouvelle fois par le biais des économies sur les services publics et les retraites programmées par le gouvernement.