Taxe carbone : Ce que le Medef veut, Sarkozy le veut25/03/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/03/une2173.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Taxe carbone : Ce que le Medef veut, Sarkozy le veut

C'est par le plus grand des hasards, voudraient nous faire croire les porte-parole du gouvernement, que Sarkozy a renoncé à la taxe carbone le surlendemain des élections régionales, renvoyant celle-ci à un consensus européen dont chacun sait qu'il n'est pas près de se réaliser.

Ce n'est évidemment pas pour donner satisfaction à l'électorat populaire, qui voyait à juste titre dans cette taxe un impôt supplémentaire frappant les plus pauvres, que le gouvernement a pris cette mesure. Toutes les déclarations faites depuis dimanche soir 21 mars montrent au contraire que le seul souci de Sarkozy est de rassembler derrière lui l'ensemble du personnel politique de la droite, en se moquant comme de l'an quarante de ce que peut bien penser l'électorat de gauche.

Mais il se trouve que la perspective de l'instauration d'une taxe carbone déplaisait aussi fortement aux industriels, surtout depuis que le Conseil constitutionnel avait retoqué le premier projet, en critiquant le nombre d'exemptions prévues concernant les entreprises. Et le quotidien économique La Tribune, dont le cour ne bat pas franchement à gauche, pouvait écrire au lendemain de ce renoncement : « L'industrie respire », « Le Medef soulagé ».

Voilà qui est au moins plus clair que les déclarations emberlificotées de Borloo, jurant ses grands dieux que la taxe carbone renaîtrait... un jour.

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