Les élections passées, les négociations sur les chômeurs en fin de droits ont repris, pour s'interrompre dès le lundi 22 mars sur un constat d'échec. Laurent Wauquiez, au nom du gouvernement, avait promis des « mesures opérationnelles » pour la fin mars, mais les chômeurs risquent de devoir attendre encore, tant le gouvernement et le patronat mettent de la mauvaise volonté à vouloir trouver une solution. Surtout lorsqu'il s'agit de financer les mesures envisagées.

Selon Pôle emploi, un million de chômeurs vont perdre leurs droits en 2010. Certains d'entre eux toucheront l'ASS ou le RSA, c'est-à-dire une misère. Mais pour les autres, rien n'est prévu.

Combien seront-ils ? Pôle emploi a évalué à près de 400 000 le nombre de chômeurs qui, arrivés au bout de leurs allocations en 2010, n'auront aucun revenu de remplacement. Mais pour le gouvernement, qui prend en compte les ressources des conjoints pour minorer le nombre de chômeurs dans cette situation, ils ne seraient que 145 000 à 200 000.

De toute façon, c'est beaucoup, et beaucoup trop de travailleurs acculés à une situation dramatique, parce que les entreprises suppriment des milliers d'emplois ou licencient. Il faut empêcher que des centaines de milliers de travailleurs plongent dans la misère, non seulement en fournissant à tous les chômeurs une indemnisation correcte, mais aussi en interdisant les licenciements.