Avec les travailleurs de Continental, pour dire non à la répression antiouvrière25/03/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/03/une2173.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Avec les travailleurs de Continental, pour dire non à la répression antiouvrière

Nous publions ci-après des extraits de l'Appel adopté lors de l'assemblée du lundi 22 mars par 250 travailleurs de l'usine de Continental-Clairoix

L'intersyndicale et le Comité de lutte des travailleurs de Continental-Clairoix appellent les travailleurs, la population, les organisations syndicales et politiques à se joindre à la manifestation organisée mercredi 7 avril à 12 h 30 à la gare de Compiègne dans l'Oise, en vue de se rendre au tribunal où sont convoqués six travailleurs de l'usine.

En effet la cour d'appel d'Amiens a, le 5 février, annulé les peines de prison prononcées en septembre dernier par le tribunal de Compiègne contre six travailleurs de Continental à qui on reprochait leur manifestation à la sous-préfecture pour s'opposer à la fermeture de leur usine. La cour d'appel a donc désavoué les juges qui avaient repris à leur compte les demandes de condamnations exemplaires du gouvernement, en transformant ces peines de prison en simples amendes. Cela dit l'État, c'est-à-dire le gouvernement, entend assigner maintenant ces six salariés devant le tribunal civil. Il demande à six salariés désignés par la direction de rembourser des prétendus dégâts causés à l'occasion de la manifestation à la sous-préfecture, qui réunissait plus de 500 personnes. Ce serait donc des victimes expiatoires, condamnées à payer pour ce qu'elles n'ont pas commis. À ce jour l'État, un an après les faits, n'a toujours pas été en état de justifier ni de chiffrer ces supposés dégâts. Mais il a laissé entendre qu'il pourrait oser réclamer des sommes astronomiques.

C'est-à-dire qu'après avoir reçu un désaveu politique de la part de la cour d'appel, qui a reconnu comme fondés les mouvements entrepris par les travailleurs de Continental menacés de licenciement, tout laisse à penser que les représentants du gouvernement voudraient avoir leur revanche en faisant tomber sur ces six travailleurs, et derrière eux les 1 120 autres, de très lourdes condamnations financières.

C'est minable, sordide et indigne, mais c'est à l'image de ce qu'ont à subir tous les travailleurs. Le pouvoir, au service des grands groupes industriels, voudrait décourager les travailleurs de se défendre. Il n'y arrivera pas. Les travailleurs de Continental, qui ont fait bloc avec leurs camarades poursuivis, et tous ceux qui sont venus leur apporter leur soutien ont montré que la solidarité ouvrière n'était pas un vain mot.

Le combat continue pour demander l'arrêt de ce processus.

L'État, qui distribue à qui mieux-mieux des milliards par centaines à tous les grands groupes et aux banques, doit retirer sa partie civile, et renoncer à toute vengeance financière.

L'intersyndicale et le Comité de lutte de Continental-Clairoix.

Lutte Ouvrière s'associe à cet appel à la manifestation

Mercredi 7 avril

à 12 h 30

à la gare de

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