Le 23 mars, dans la rue, contre les attaques du gouvernement et du grand patronat !17/03/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/03/une2172.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le 23 mars, dans la rue, contre les attaques du gouvernement et du grand patronat !

La journée de grève et de manifestations du 23 mars a été annoncée à la sortie du « sommet social » du 15 février dernier, où Sarkozy avait rencontré les dirigeants des confédérations syndicales.

Les revendications du monde du travail sont brûlantes. Les salaires quasiment bloqués mettent, pour beaucoup de familles ouvrières, les fins de mois dans le rouge. Les politiques de « réduction des coûts » uniformément appliquées par les capitalistes pour sauvegarder leurs profits se traduisent en suppressions d'emplois, en fermetures de sites. L'intensification des cadences et le durcissement des conditions de travail, la chasse au moindre « temps mort », la course à la productivité, au seul bénéfice des profits, sévissent partout. Les TMS - les douleurs dues au geste de travail - sont de plus en plus fréquents, les pressions insupportables conduisent parfois des salariés au suicide, tandis qu'un jeune sur quatre ne parvient pas à trouver un emploi. Dans ce pays, quatre millions au moins de travailleurs sont au chômage, sans compter ceux qui galèrent en enfilant les petits boulots comme des perles.

Le gouvernement n'est évidemment pas en reste dans cette longue liste d'attaques contre le monde du travail. L'État employeur, lui aussi, réduit les coûts et supprime des milliers d'emplois dans tous les domaines, dans tous les services publics, à commencer par le plus lourd de conséquences pour l'avenir, l'Éducation nationale. Parallèlement, Sarkozy maintient, pour l'instant, son intention de s'en prendre aux retraites et affirmait encore, à la veille de l'élection régionale, qu'il déposerait un projet dans ce sens à la fin de l'été. S'il continue de menacer le système de retraite et envisage un « décloisonnement de la protection sociale », terme d'autant plus inquiétant qu'il est vague, il s'accroche en revanche au bouclier fiscal qui protège les plus fortunés.

C'est donc la moindre des choses que la majorité des directions syndicales offre au monde du travail une occasion de se faire entendre collectivement le 23 mars.

Il faut saisir cette occasion de faire grève et de manifester contre la politique gouvernementale et patronale. Il peut dépendre des travailleurs, des participants à cette journée, qu'elle ne reste pas une journée isolée de manifestations., mais qu'elle soit aussi le début d'une contre-offensive ouvrière que les capitalistes n'auront pas volée.

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