Snecma : Manifestation pour les salaires10/03/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/03/une2171.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Snecma : Manifestation pour les salaires

Mardi 9 mars, plus d'un millier de salariés venus de différents centres de la Snecma, se sont rassemblés devant l'usine de Corbeil pour manifester ensuite jusqu'au siège de la société à quelques centaines de mètres, à Courcouronnes.

L'ensemble des organisations syndicales appelait à cette initiative pour protester contre l'insuffisance des augmentations de salaires pour l'année 2010.

Étaient présents les principales usines et bureaux de la région parisienne : Corbeil, Gennevilliers, Villaroche, Montereau, Saint-Quentin en Yvelines mais aussi les centres plus lointains de Châtellerault, Le Creusot, et Vernon.

Depuis qu'ont commencé il y a plusieurs semaines les négociations sur les salaires, des débrayages ont lieu dans ces sites et, au fil des appels syndicaux, le nombre de participants a augmenté.

Le 0,8 % d'augmentation générale (porté depuis à 1,2 %) annoncé à l'origine par la direction a été ressenti comme une injustice supplémentaire au moment où les bénéfices annoncés se montaient à 330 millions d'euros. Bénéfices qui vont atterrir dans les caisses de la holding SAFRAN et être pour l'essentiel distribués aux actionnaires. D'où le slogan le plus repris par les manifestants : « De l'argent pour les salaires, pas pour les actionnaires ».

La publication récente des salaires de quelques-uns des membres de la direction a fait encore monter l'indignation. Le PDG du groupe a bénéficié entre 2007 et 2008 d'une augmentation de 49 %. Quant à Francis Mer, ex-ministre et président du conseil de surveillance, il a bénéficié cette même année d'une augmentation de 27 %.

Les manifestants étaient satisfaits de se retrouver aussi nombreux. La direction se rappelant les mouvements de 2008, lors de la grève de Gennevilliers pour une augmentation de 150 euros, avait renforcé le bunker du siège par une présence massive de forces de police, y compris à l'intérieur, ce qui n'a pas empêché les jets d'oeufs sur la façade et l'incendie de palettes. Mais l'essentiel se jouera dans les jours à venir, si ceux qui débrayent parviennent à intensifier leur action, à entraîner leurs camarades de travail et ainsi à renforcer le mouvement.

Partager