Contre la prime offerte aux cadres alors que les ouvriers sont à la portion congrue, des débrayages ont eu lieu depuis deux semaines. Les plus importants ont eu lieu le jeudi 4 mars. Les syndicats avaient prévu une assemblée générale à 11 heures pour le poste du matin. Mais plus de la moitié des ouvriers des deux chaînes de montage ont décidé qu'il ne fallait pas attendre et n'ont tout simplement pas pris le travail à 5 h 30 du matin. Des manifestations ont même eu lieu dans l'usine, ce qui ne s'était pas vu depuis la fermeture de Renault Vilvorde en 1997. Et même chose l'après-midi.

Lundi 8 mars, des travailleurs espéraient que la grève allait reprendre. Mais rien ne s'est produit, les syndicats ayant décidé qu'il fallait attendre « les discussions au niveau du groupe ». Par contre, nous avons eu droit à une provocation de la direction : elle a annoncé que le vendredi 12 mars qui devait être chômé serait en fait travaillé. La direction a des stocks et c'était donc une tentative de nous « punir » pour la grève du jeudi 4.

Comme la direction du groupe Renault n'a pas reculé, comme rien n'est réglé, il y aura sans doute d'autres mouvements. Beaucoup ont envie de débrayer à nouveau le jeudi 11 mars, comme le demandent les syndicats, mais aussi de ne pas venir le vendredi 12.