Raffinerie des Flandres Total - Dunkerque : Toujours en grève pour le maintien des emplois10/03/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/03/une2171.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Raffinerie des Flandres Total - Dunkerque : Toujours en grève pour le maintien des emplois

Le 8 mars, la direction de Total a annoncé la fermeture de la raffinerie des Flandres de Dunkerque et les mesures devant compenser la perte de ses 370 emplois directs.

Ce sont à peu de chose près les mêmes annonces que celles faites le 1er février lors d'un autre Comité central d'entreprise. Les patrons de Total ont donc délibérément lanterné les travailleurs sur leurs intentions depuis le mois de septembre, où le raffinage a été arrêté à Dunkerque. Quant aux solutions de remplacement - 240 emplois dans le dépôt pétrolier, le centre d'assistance technique et le centre de formation à créer, 80 mutations dans d'autres raffineries et 30 dans d'autres sociétés du groupe - elles révoltent les travailleurs qui sont en grève depuis le 12 janvier. Car elles les obligeraient soit à partir de Dunkerque, soit à passer une grande partie de leur temps sur les routes et dans les transports, soit à changer de métier et à devenir formateurs. Ensuite, parce qu'elles ne concerneraient absolument pas les 450 travailleurs sous-traitants présents en permanence sur le site, et dont l'avenir n'a même pas été évoqué.

Quant à la « solution industrielle » mise en avant par Total, le terminal méthanier prévu depuis deux ans par EDF et auquel participerait maintenant Total, il ne donnerait, s'il est réalisé, que 50 emplois, et en 2014. Son seul rôle est de permettre à Total, et au gouvernement qui en est complice, de tenter de faire croire que le trust aurait fait son possible pour l'emploi industriel à Dunkerque. Un alibi à 100 millions d'euros, ce n'est pas cher pour un groupe qui a réalisé 56 milliards de profit ces cinq dernières années !

Cette solidarité du gouvernement avec Total s'est aussi clairement exprimée lundi 8 mars par la façon dont les manifestants ont été repoussés brutalement par les CRS et les gardes mobiles, lorsqu'ils ont voulu pénétrer dans la tour Total de la Défense pour dénoncer la politique de la direction.

Mardi 9 mars, les travailleurs de Total Dunkerque ont revoté la grève. Ils ne baissent pas les bras. Une intersyndicale de tout le groupe Total devrait se tenir le mercredi 10 mars, et beaucoup espèrent une reprise de la grève dans les autres raffineries, qui avait été brusquement stoppée le 23 février, en particulier par la direction centrale de la CGT.

Partager