Centrale d'expédition Gemey Maybelline Garnier - Ormes (près d'Orléans) : Une grève « express » contraint L'Oréal à embaucher10/03/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/03/une2171.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Centrale d'expédition Gemey Maybelline Garnier - Ormes (près d'Orléans) : Une grève « express » contraint L'Oréal à embaucher

La centrale d'expédition d'Ormes gère une grande partie des expéditions des produits de maquillage et shampoings du groupe L'Oréal pour toute la France. Il ne reste plus, après suppression d'autres sites (Rambouillet et Roissy) que deux sites d'expédition pour tout le groupe.

Et les effectifs de celui d'Ormes sont passés de 110 en 2004 à 86 actuellement ! Comme partout, les réorganisations se suivent à un rythme élevé, se traduisant par des charges de travail de plus en plus importantes pour les caristes préparateurs de commande. Les cadences ont encore augmenté récemment, avec la mise en place d'un système informatique censé mieux gérer les commandes, mais qui a connu de multiples ratés.

Les travailleurs du site n'en pouvaient plus des cadences imposées et avaient multiplié les demandes d'embauches pour que les expéditions suivent. Ils soulignaient l'augmentation des charges de travail, le manque de place dans l'entrepôt, qui faisaient courir de gros risques d'accidents du travail. Ils chiffraient le nombre d'embauches nécessaires à dix-sept. Et ces demandes étaient restées vaines, face à une direction qui faisait à chaque fois la sourde oreille.

Le 2 mars dernier à 6 heures la coupe était donc pleine. Les premiers travailleurs quittaient leur poste de travail et 95 % de leurs camarades les imitaient. À 9 heures, c'est l'ensemble des services administratifs et périphériques et le service du personnel qui les rejoignaient. Cette fois, l'affolement a changé de camp, car le mois de mars est un mois où les commandes sont très importantes (plus de 70 millions d'euros) ! Les directeurs locaux faisaient chauffer le téléphone jusqu'à la direction du groupe.

Le soir, le directeur annonçait l'embauche de six CDI courant mars et trois CDI intra-groupe avant la fin juin. Même si c'est encore loin des revendications, les préparateurs étaient très contents du résultat de leur coup de colère. D'autant que ce sont leurs camarades en intérim depuis de longs mois qui vont bénéficier de ces embauches.

Ils ont su montrer qu'ils en avaient assez des réductions de coût, pour des profits de plus en plus grands des actionnaires du groupe, et que la seule chose « qui le vaut bien », chez L'Oréal comme ailleurs, c'est la lutte !

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