Académie de Lille : La grogne monte10/03/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/03/une2171.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Académie de Lille : La grogne monte

Dans l'académie du Nord les réactions des profs et instituteurs se multiplient contre les conditions de la prochaine rentrée scolaire. Élèves et parents se mobilisent aussi aux côtés des enseignants.

En effet, les informations données peu à peu dans les conseils d'administration sur les suppressions de postes prévues par le rectorat annoncent une rentrée désastreuse.

Dans les lycées, les premiers à recevoir ces informations, les saignées continuent. Quelques exemples : au lycée Branly de Boulogne, alors que le nombre d'élèves a très peu baissé, 67 postes sur 178 ont été supprimés depuis 2003. Le rectorat annonce qu'il veut encore en supprimer sept autres. Au lycée Couteaux de Saint-Amand, où le nombre d'élèves sera même en augmentation à la prochaine rentrée, quatorze postes ont disparu en 2008, neuf en 2009, et le recteur veut cinq autres suppressions en 2010.

Dans presque tous les établissements du secondaire, la politique est la même : supprimer des postes, supprimer des options, regrouper des classes, ce qui signifie les surcharger. Par contre c'est l'explosion des heures supplémentaires allouées aux établissements. Chacun sait que c'est ce qui attend aussi les collèges et les lycées professionnels. Quant aux écoles primaires, des fermetures de classes sont déjà annoncées, et des parents se mobilisent.

Tout s'aggrave : à la fois les conditions d'études des élèves et les conditions de travail des enseignants. C'est ce qui explique que les réactions sont nombreuses : à Denain et à Valenciennes, des enseignants de quatre lycées ont déjà fait une journée de grève et une manifestation, appelant à étendre le mouvement et à s'engager à refuser les heures supplémentaires.

Ce n'est pas encore une explosion de colère mais à en juger par les banderoles « non aux suppressions de postes ou de classes » à l'entrée de nombreuses écoles, même dans des petits villages, la politique du gouvernement ne passe plus. Pour l'instant, les réactions viennent encore d'initiatives locales, mais elles pourraient bien être contagieuses.

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