Les pompiers de la plate-forme chimique de Carling en Moselle ont fait grève à 100 % à l'appel de la CGT, mardi 9 février, pour dénoncer la réorganisation du poste de secours qui devrait passer de 50 à 36 pompiers en mars 2011. Pour l'instant, la direction maintient son plan, mais rien n'est joué car il rencontre l'opposition tant des pompiers professionnels du site que des pompiers auxiliaires.

Total Petrochemicals prétexte la fermeture de plusieurs ateliers pour justifier cette réduction du nombre de pompiers sur le site. Mais cela ne tient pas debout. Comme le souligne un pompier interviewé par Le Républicain lorrain, « un feu est un feu, quand il faut intervenir, il faut des équipes complètes... Avec l'effectif qui restera, nous ne pourrons même plus transporter un blessé jusqu'à l'hôpital comme nous le faisons aujourd'hui ».

Le plate-forme chimique de Carling est classée Seveso 2. L'an dernier une explosion a provoqué la mort de deux jeunes ouvriers et les incidents y sont nombreux. La volonté de Total de supprimer des emplois de pompiers est tout simplement criminelle dans une entreprise aussi prospère. Mais de petites économies en petites économies, Total veut toujours augmenter les dividendes des actionnaires.

Les pompiers en grève sont mille fois plus responsables que des dirigeants d'entreprises capitalistes prêts à jouer la peau des travailleurs - et de la population des environs - pour une poignée d'euros en plus.