À peine un an après avoir acheté la société Pérouse Plastie spécialisée dans les implants mammaires, le géant Johnson & Johnson (68 milliards de dollars de chiffre d'affaires, 12 milliards de bénéfices) décidait en décembre 2009 la fermeture de l'usine de Bornel dans l'Oise, qui compte 126 salariés, essentiellement des femmes. Le groupe veut délocaliser la production à l'île Maurice.

Les salariées n'acceptent pas cette décision. Une usine voisine, Creyssensac, vient de fermer ses portes avec 117 licenciements à la clé ; l'entreprise de métallurgie Clal a supprimé 39 emplois : comment trouver du travail dans ces conditions ?

Organisée vendredi 19 février à l'initiative de l'Union locale CGT de la ville voisine de Méru, une manifestation dynamique rassemblant pratiquement tout le personnel a traversé les rues du village d'un pas décidé et a abouti à la salle de réunion de la mairie. Le maire, proche de l'UMP, a bien entendu assuré les salariés de son soutien... Il avait écrit dans ce sens au ministre du Budget, maire de la ville de Chantilly dans l'Oise, Éric Woerth. C'est dire si l'on peut en attendre quelque chose !

Encouragés par la lutte des ouvriers de Continental, ceux de Creyssensac, à Méru, ont arraché des indemnités d'un minimum de 50 000 euros. Comme eux, les employées de Pérouse Plastie sont décidées à ne pas se laisser faire.