Chez Ikea, mercredi 17 février, la direction et les syndicats se sont retrouvés pour discuter des salaires. Du fait de la vigueur de la réaction des travailleurs du groupe depuis deux semaines, la direction avait avancé d'une dizaine de jours la négociation annuelle obligatoire, initialement prévue en fin de mois. Mais pour l'instant, direction et syndicats campent sur leurs positions.

Deux des trois syndicats ont dénoncé l'absence de toute avancée de la part de la direction qui reste arc-boutée sur sa proposition de 2 % : 1 % d'augmentation collective et 1 % d'augmentation au mérite. Pour l'intersyndicale, cela ne fait pas le compte puisqu'elle réclame 4 % pour tous.

La direction, qui visiblement veut garder fermés les cordons de sa bourse, a tenté de lancer les salariés sur une autre piste, en annonçant l'ouverture d'« un vaste chantier consacré aux conditions de travail ».

Le directeur général d'Ikea France espère que la majorité des salariés du groupe en oublieront leurs revendications salariales. Le hic, c'est qu'en 2009 le montant de la prime d'intéressement a été divisé par quatre et celui de la prime de participation par deux, ce qui a souligné pour tous les travailleurs du groupe l'insuffisance des salaires, contre laquelle ils ont décidé de se battre.