Orange Cameroun : Non à la répression !03/02/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/02/une2166.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Orange Cameroun : Non à la répression !

Les six cents salariés d'Orange Cameroun, filiale à 100 % de France Télécom, ont demandé à bénéficier d'une convention collective. Face au refus de la direction, ils s'étaient mis en grève du 9 au 16 décembre. La seule réponse de la direction a été deux cents demandes d'explications suivies de conseils de discipline qui ont demandé des sanctions, notamment sous forme de mises à pied, et cinq procédures de licenciements ont été engagées.

La direction de France Télécom prétend qu'il ne s'agit « pas d'une grève, mais d'absences irrégulières », arguant du fait qu'« au Cameroun, la grève n'est légitime qu'après épuisement des procédures légales de conciliation, ce qui n'a pas été le cas lors de ce conflit ». La direction ajoute qu'« il y a eu unanimité des autorités camerounaises quant au caractère illégal du mouvement », et que « la hiérarchie syndicale a également déclaré cette grève illégale ».

France Télécom, qui se taille des marchés en Afrique, considère qu'étant à l'abri de dictatures, elle peut se permettre n'importe quoi. Heureusement les travailleurs camerounais ne se laissent pas faire.

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