- Accueil
- Lutte ouvrière n°2166
- Frais bancaires : Un véritable racket
Leur société
Frais bancaires : Un véritable racket
Tous les titulaires d'un compte bancaire ont dû recevoir ou vont recevoir le courrier récapitulatif de leurs frais bancaires pour l'année 2009. C'est désormais la loi. Il était en effet difficile de comprendre au fur et à mesure tout ce que la banque prélève. Retraits dans un distributeur d'une autre banque, consultation du compte, virements vers d'autres banques... tout peut être prétexte, en effet, à facturation.
Deux enquêtes récentes annoncent une légère baisse des frais bancaires pour 2010 : de 0,94 % selon le quotidien La Tribune et de 5 % selon la CLCV (Consommation logement et cadre de vie). Mais ces moyennes masquent des hausses importantes dans certaines banques, comme le Crédit Mutuel Océan qui a augmenté ses tarifs de base de 49,36 %. Et de façon générale, les frais bancaires augmenteront pour les ménages les plus modestes, avec des tarifs plus élevés pour des facturations les plus courantes, comme les assurances sur les moyens de paiement et la tarification des cartes de crédit des « clients à risques ».
Ces enquêtes soulignent les tarifs exorbitants que pratiquent de nombreuses banques. D'après la CLCV, la banque devrait coûter en 2010 en moyenne 68,93 euros. Mais la note réelle est bien supérieure. Tout d'abord par le biais des « packages ». Ces formules « tout compris », véritables entourloupes, englobent des services souvent inutiles. Pour la Caisse d'Épargne d'Ile-de-France par exemple, les frais bancaires annuels peuvent aller jusqu'à plus de 93 euros, voire jusqu'à près de 260 euros pour la BNP Paribas Réunion, les banques des DOM-TOM étant les plus chères.
À cela peut s'ajouter la spirale des sommes prélevées pour cause de découvert : rejet de prélèvement ou de chèque, agios, commissions pour dépassement du découvert autorisé. Il s'agit là d'un véritable racket qui peut atteindre des montants très importants.