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- Lutte ouvrière n°2166
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Leur société
Dans le secteur du luxe, c'est reparti
Pour les profits des bourgeois, la crise appartient au passé, en supposant même qu'elle ait égratigné leur richesse, ce qui est improbable.
Du coup, la consommation de luxe est au mieux, les tableaux de maître et les belles demeures trouvent preneur.
Dans le domaine de l'art, la crise a momentanément balayé, nous dit-on, l'art contemporain, mettant en avant les valeurs sûres, les maîtres anciens, Raphaël, Tiepolo, Rembrandt, Van Dyck, Rubens. Que ce soit pour thésauriser ou pour spéculer, autant s'en tenir aux valeurs sûres, dont la rareté fait le prix.
L'immobilier de luxe, lui aussi, est au plus haut niveau. Hôtels particuliers, vastes appartements situés dans les quartiers cotés des 6e, 7e ou 8e arrondissements de Paris, belles demeures à la campagne, retrouvent des acheteurs. Les prix ont paraît-il baissé de 10 ou 20 % depuis les sommets de 2007, mais il faut payer comptant. Sur ce marché réduit, les propriétés commencent à un million d'euros et le mètre carré à 20 000 euros.
Et dire que les acheteurs sont les mêmes que l'on entend crier misère quand on dit que ce serait à eux de payer la crise !