Sarkozy avait annoncé à la mi-décembre que les bonus 2009 des traders seraient taxés, mais exceptionnellement. On ne peut pas dire que cette mesure les a mis sur la paille. En mars, les traders employés à Paris par les banques françaises et les filiales françaises de banques étrangères vont toucher globalement environ un milliard d'euros de bonus : l'équivalent de ce que touchent en un an 62 000 smicards !

Cela représente en moyenne 300 000 euros par trader. Mais les plus performants toucheront plus d'un million. Et le calcul ne prend pas en compte les bonus versés par les banques françaises à l'étranger, en particulier à Londres où elles entretiennent de grosses équipes de traders, et où les bonus sont plus importants encore.

En ce qui concerne la rémunération des traders, les dirigeants des banques et du ministère des Finances se félicitent d'un retour à la sagesse et à la modération. Ils ne sont pas à quelques millions d'euros près.

Il est vrai que les primes versées aux traders ne sont qu'une (grosse) goutte d'eau, comparées à ce que rapportent ces mêmes traders à leurs employeurs.