Services publics : Toujours moins de fonctionnaires30/01/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/01/une2165.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Services publics : Toujours moins de fonctionnaires

« Martine fait un métier formidable » : c'est ce que le président s'est borné à répondre à une infirmière qui, se basant sur le service d'urgences de l'hôpital où elle travaille, dénonçait la dégradation de la situation de l'hôpital public. Mais « trop de gens vont aux Urgences », s'est-il permis de répondre. Ne serait-ce pas plutôt l'engorgement de ce type de service, à la fois par manque de personnel soignant et du fait de l'insuffisance de cabinets médicaux dans certaines banlieues ? Quant aux infirmières, Sarkozy s'en soucie à sa manière... en leur proposant de partir en retraite cinq ans plus tard, en échange d'une augmentation de salaire, une véritable arnaque pour ces dernières, qui travaillent dans des conditions de plus en plus insupportables. Et propose-t-il d'en embaucher ? Loin de là, au contraire des coupes budgétaires sont programmées, encore et toujours !

Les réductions d'effectifs dans la fonction publique, Sarkozy les assume, répète-il à un enseignant d'économie-gestion dans un lycée, qui accumule les contrats successifs depuis six ans, dans une totale précarité, alors que son poste, visiblement vacant, ne demanderait qu'à être pourvu. Sarkozy évoque une « titularisation progressive des contractuels » : formule totalement floue car, si les services publics comme l'Éducation nationale ou La Poste emploient de plus en plus de contractuels, c'est précisément en raison de la suppression, au fil des années, des dizaines de milliers d'emplois de professeurs ou surveillants nécessaires au fonctionnement des établissements.

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