Mérial-Toulouse : Grève pour les salaires30/01/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/01/une2165.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Mérial-Toulouse : Grève pour les salaires

Vendredi 15 janvier, environ 220 travailleurs de Mérial se sont mis en grève à la production à l'appel de FO et la CGC, les seuls syndicats de l'usine. C'était leur première grève pour les salaires. Ils demandaient une augmentation de 54 euros brut. Quand le patron est venu leur parler, une ouvrière l'a interpellé à plusieurs reprises, pour lui dire notamment : « Pour les actionnaires ça va toujours mieux chaque année, mais pour nous, chaque année les augmentations sont de plus en plus petites ».

Mérial, à Toulouse, est une entreprise de production de produits vétérinaires qui emploie 370 salariés. Elle est détenue à 100 % par le groupe Sanofi (3e laboratoire pharmaceutique mondial). Le groupe Mérial emploie lui-même 5 500 personnes dans le monde et a vu son chiffre d'affaires croître de 12 millions de dollars en 2009.

Les actionnaires du groupe et ceux de Sanofi continuent donc, malgré la crise, à encaisser les bénéfices et à ne vouloir rien céder en augmentation des salaires. Ainsi, lors des négociations salariales, la direction est restée sur sa position de 30 euros brut pour les plus bas salaires, qui sont la majorité dans l'usine de Toulouse.

Jeudi 21 janvier, les travailleurs en étaient à leur cinquième jour de grève totale et la direction ne voulait toujours rien céder. Les travailleurs disaient au piquet de grève que si la direction ne cédait rien, c'était vraiment pour une question de « principe patronal ». Finalement, la grève a été suspendue, à la demande des responsables syndicaux de FO, jeudi soir, sans que les revendications soient satisfaites. Les grévistes ont tout de même gardé le moral et sont fiers d'avoir enfin pu exprimer leur mécontentement. Comme certains le disaient, « c'est une première expérience qui comptera pour le jour où tout le monde s'y mettra, car il y en a vraiment marre des bas salaires ».

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