Liebherr Aerospace - Toulouse : En lutte pour 100 euros par mois30/01/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/01/une2165.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Liebherr Aerospace - Toulouse : En lutte pour 100 euros par mois

Liebherr Aerospace est une entreprise qui fait des profits. Mais cela ne se traduit pas sur les salaires. Et depuis début janvier, les travailleurs sont en lutte pour 100 euros d'augmentation par mois.

Liebherr Aerospace, équipementier aéronautique produisant des systèmes de pressurisation et de climatisation pour hélicoptères et avions, tant civils que militaires, est une entreprise employant un millier de salariés, dont 200 en production.

Son principal client est Airbus, et les affaires se portent plutôt bien, ce qui n'empêche pas le patron de profiter de la situation pour écraser encore plus les travailleurs. Malgré ce que le patron ose appeler un « contexte difficile », le chiffre d'affaires est en hausse de 23 % par rapport à 2008 et les bénéfices de l'année dernière se montent à plus de 21 millions d'euros qui vont dans la poche de l'actionnaire. Par contre, il n'est pas question d'embauche.

Et lors des négociations salariales, les travailleurs ont eu la surprise de découvrir que le patron leur octroyait généreusement une augmentation de 1 %. Sur les plus bas salaires, cela correspond à une augmentation de 13 euros, alors que les dix plus gros salaires s'octroient une augmentation de 5 % par an, soit une moyenne de 500 euros. C'est scandaleux !

En cinq ans, la part des salaires par rapport au chiffre d'affaires est passée de 25 % à 20,5 % La différence, ce sont les bénéfices qui vont dans la poche de l'actionnaire, Liebherr, et qui s'ajoutent au demi-milliard de dividendes annuel.

La grogne est montée et, avec la CGT, une action a démarré avec pour revendication 100 euros minimum pour tous. C'est la moindre des choses. De 200 grévistes lors du débrayage du premier jour, la mobilisation est rapidement montée à 350, puis 450 travailleurs présents aux assemblées générales. Les effectifs venaient principalement de la production, mais aussi, c'est une surprise, pas mal de gens des bureaux. Cela a conforté tout le monde dans l'idée d'aller plus loin.

Ainsi, lors de la troisième réunion avec le patron jeudi 21 janvier, lorsque celui-ci a annoncé une augmentation générale de... 1,2 %, les travailleurs qui attendaient devant la porte ont répondu... en restant en grève toute la journée. Et le mouvement continue sous la forme de débrayages massifs pour appuyer les délégations qui exigent les 100 euros. À suivre !

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