Les principaux syndicats enseignants, dont le plus important, la FSU, appelaient à une manifestation nationale à Paris le samedi 30 janvier l'ensemble des personnels de l'Éducation, contre la politique du gouvernement dont le seul objectif est de faire des économies quelles qu'en soient les conséquences pour l'éducation des jeunes.

Pour atteindre cet objectif, Sarkozy l'a rappelé dernièrement, le gouvernement veut qu'un fonctionnaire sur deux partant en retraite ne soit pas remplacé. Depuis 2007, 50 000 postes d'enseignants ont été supprimés.

C'est le fond de l'affaire. Tout le reste, tous les discours, toutes les réformes élaborées par des commissions, puis défendues par les ministres de l'Éducation, n'est que l'habillage de ces suppressions de postes.

Ainsi la réforme des lycées professionnels, déjà mise en place, a permis de réduire le nombre d'années d'études nécessaires pour obtenir le baccalauréat professionnel à trois années au lieu de quatre auparavant. Les possibilités de diviser les classes en demi-groupe ont été en grande majorité supprimées.

La réforme des lycées que le ministre Luc Chatel voudrait faire appliquer dès la rentrée prochaine est de la même eau. Un grand nombre de matières voient leur quota d'heures par semaine réduit : moins d'heures de français, moins de mathématiques, moins d'économie, plus du tout d'histoire-géographie en classe de terminale. Quant aux contenus de ces enseignements, ils sont eux aussi de plus en plus légers - comme pour l'enseignement des sciences économiques et sociales, où toutes les questions de société ont été éliminées du futur programme.

L'éducation des jeunes, surtout de ceux qui n'ont que l'école pour se cultiver et acquérir une véritable ouverture sur monde, est la dernière des préoccupations de ce gouvernement, comme tout ce qui concerne la vie des classes populaires.