Attaqué sur le salaire de Proglio, patron d'EDF et de Veolia, Sarkozy a répondu qu'il était davantage « choqué par la rémunération des footballeurs ». Et il a poursuivi : « Ce qui me choque, c'est un salaire qui ne correspond pas à un mérite, qui ne correspond pas à un talent, qui ne correspond pas à un travail, à une utilité ! C'est ce qui me choque ! »

Pourtant, le footballeur a au moins un talent, celui de savoir taper dans un ballon. Par contre, quel talent ou mérite peut-on reconnaître aux actionnaires, dont l'activité (car on ne peut tout de même pas parler de travail) consiste essentiellement à assister aux conseils d'administration, à toucher des dividendes ou, pour reprendre une expression, à s'enrichir en dormant ?