EDF, GDF, Suez, Véolia : Un rapprochement qui peut rapporter gros aux actionnaires30/01/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/01/une2165.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

EDF, GDF, Suez, Véolia : Un rapprochement qui peut rapporter gros aux actionnaires

Si l'affaire Proglio souligne à quel point les rémunérations d'un PDG peuvent manquer de transparence, l'opacité est encore bien plus forte en ce qui concerne les tractations entre Veolia, société privée, et EDF, entreprise à capitaux majoritairement publics.

Tout récemment, la fusion de Gaz de France avec Suez a conduit à la privatisation de fait de Gaz de France pour servir les intérêts des actionnaires de Suez. Or Veolia, qui est l'ancienne Générale des Eaux, est expert dans l'art de transformer de l'argent public en profits privés, tout comme le groupe Suez, issu d'une fusion du groupe bancaire du même nom avec la Lyonnaise des Eaux. C'est même le secret du développement de ces deux groupes. Les contrats passés avec les collectivités locales sur la distribution d'eau et l'assainissement, ainsi que sur les déchets, les transports publics et l'énergie, ont constitué un pactole qui a permis à ces sociétés de devenir également des banquiers officieux des collectivités locales, avec des taux d'intérêts les plus opaques qui soient. Les capitaux accumulés leur ont ouvert l'accès au rachat de sociétés analogues à l'étranger, sans avoir à investir dans de nouvelles installations.

Veolia, habitué à faire son beurre avec l'argent public dans le secteur de l'eau, n'a pas de raisons aujourd'hui de bouder celui de l'électricité, d'autant moins que les installations et les réseaux ont été financés par des capitaux publics.

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