Jeudi 21 janvier, manifestations et rassemblements étaient prévus dans tout le pays dans le cadre d'une journée d'actions et de grève des travailleurs de la Fonction publique contre les suppressions de postes et les poursuites de ce que l'État appelle des « réformes ».

Depuis 2007, plus de 100 000 postes auront été supprimés dans la seule Fonction publique de l'État, avec plus de 34 000 suppressions programmées pour la seule année 2010. Des milliers d'autres suppressions de postes sont encore prévus par le gouvernement, son objectif étant le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux. Et ce, alors que les hôpitaux sont déjà en sous-effectif, que les classes dans les écoles, collèges et lycées sont surchargées, et qu'il manque partout de quoi faire fonctionner correctement les transports ou La Poste.

Le gouvernement cherche par ailleurs à privatiser tout ce qui peut l'être, comme il le fait avec La Poste - la loi vient en effet d'être votée. Et c'est aussi le statut de fonctionnaire, qui assure malgré tout une petite protection aux salariés, qu'il cherche à supprimer.

Ces attaques ne concernent pas que les seuls salariés fonctionnaires, mais tous les travailleurs et toute la population laborieuse, qui paie la dégradation des services publics, hôpitaux, écoles ou transports. Mais elles les concernent aussi parce qu'une attaque contre une partie des travailleurs ne peut, si elle reste sans réponse, que donner des ailes au gouvernement et au patronat pour continuer à s'attaquer à tous les autres.