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Dans les entreprises
Thales : Un petit cadeau pour Sarkozy, un gros pour le patron
Le premier discours de Nicolas Sarkozy en 2010 a eu comme prétexte un petit tour à l'usine Thales de Cholet, où il serait venu chercher son téléphone portable sécurisé, baptisé Teorem... et, accessoirement, en commander 15 000 autres pour tout ce que l'État compte de hauts fonctionnaires civils et militaires.
« On aide beaucoup Thales mais on veut que l'on crée des emplois ici », a déclaré Sarkozy. En matière d'aide, on peut dire en effet que l'État (et les impôts des travailleurs) donne beaucoup à Thales : rien que pour le système de télécommunication Syracuse, qui va du téléphone de Sarkozy à la station installée sur le porte-avions Charles-de-Gaulle, en passant par les satellites, il y en a pour la bagatelle de 2,3 milliards d'euros. On ne parle pas des autres commandes de l'État.
On a appris, à l'occasion de cette visite, que l'État avait déjà déboursé 24 millions au titre du fameux plan de relance de l'économie, pour aider à la mise au point de ce système Syracuse. Maintenant il paie pour acheter la production qui en découle.
En revanche, en matière d'emplois, dommage que Sarkozy n'ait pas poussé un peu plus au sud, au centre de La Haillan, où il vient d'y avoir des débrayages contre des centaines de suppressions d'emplois dans une autre division de Thales.