SNCF Orléans-Les Aubrais : Treizième semaine de débrayages contre les sous-effectifs chroniques30/12/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2010/01/une2161.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF Orléans-Les Aubrais : Treizième semaine de débrayages contre les sous-effectifs chroniques

Les cheminots des quais, des guichets et des postes d'aiguillage entament leur quatorzième semaine de débrayages pour exiger de la direction SNCF qu'elle annule les suppressions de postes des derniers mois afin de retrouver des conditions de travail à peu près correctes.

Il faut dire que ces quinze derniers jours, les nerfs des cheminots et des usagers ont été mis à rude épreuve ! Le week-end des 20 et 21 décembre, il a suffit de cinq centimètres de neige pour que la moitié des trains soient supprimés... alors que le site SNCF.com annonçait une circulation normale et que nous retrouvions les usagers coincés en gare très contents de l'efficacité de l'information ! L'accident de Choisy le dimanche soir a bien sûr rendu la situation encore plus inextricable.

Les cheminots, déjà en sous-effectifs en situation normale, se sont retrouvés bien trop peu nombreux à gérer une situation catastrophique. En gare des Aubrais, la nuit du 26 au 27 décembre, il n'y a pas eu de trains entre Orléans et Tours de 20 heures à 1 heure du matin. Et ce sont les trois cheminotes présentes cette nuit-là sur les quais qui ont encaissé, sans le secours des cadres d'astreinte qui ne se sont pas déplacés, toutes les plaintes et récriminations des usagers coincés... au point d'en tomber malades le lendemain.

Plus de cent cheminots ont décidé par lettre pétition de débrayer maintenant chaque vendredi au lieu des lundis. La direction en a profité pour fermer la gare d'Orléans à Noël, essayant d'exaspérer les voyageurs contre les grévistes en multipliant les affiches et annonces sonores expliquant que c'était dû à la grève. Pas de chance pour elle, les usagers, une fois informés par nos soins du manque d'effectifs, trouvaient très souvent que nous avions raison.

Plus de 35 % des cheminots des quais et des postes d'aiguillage ont participé à la grève. Le prochain débrayage est prévu le 31 décembre et 1er janvier. La direction, quant à elle, s'enferme dans un mutisme total, refuse de négocier et multiplie les provocations contre les grévistes qui en ont assez, mais vraiment assez, de travailler dans de telles conditions.

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