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États-Unis : L'effet boomerang de la politique guerrière d'Obama
« Nous allons utiliser tous les éléments en notre pouvoir pour intercepter, détruire et vaincre les extrémistes violents qui nous menacent, qu'ils soient d'Afghanistan, du Pakistan, du Yémen ou de Somalie, ou de partout où ils préparent des attaques contre le sol américain » : voilà ce qu'a déclaré Obama à la suite de l'arrestation du jeune Nigérian qui est accusé d'avoir tenté de faire sauter un avion reliant Amsterdam à New York. La menace de s'en prendre au Yémen avait déjà été proférée par le même Obama le 1er décembre dernier : « Là où Al-Qaïda et ses alliés essaient de poser un pied - que ce soit en Somalie ou au Yémen ou ailleurs - il faut les affronter. » Elle a été mise à exécution deux semaines plus tard.
Le 17 décembre dernier, l'aviation des États-Unis a effectué des bombardements à l'aide de missiles sur le territoire du Yémen pour soutenir la guerre entreprise par le dictateur local, homme de paille des USA, contre une partie de ses opposants. Cette intervention aérienne étant épaulée au sol par les trop célèbres « instructeurs » de l'armée américaine.
C'est donc très récemment que les citoyens des États-Unis ont appris que le gouvernement Obama était engagé dans une nouvelle guerre au Yémen, sans que leur président, le tout nouveau prix Nobel de la paix, ait éprouvé le besoin de les en informer au préalable.
Le résutat de cette politique agressive, bien loin de protéger les États-Unis des attentats, a été au contraire de susciter des vocations. D'ailleurs le communiqué revendiquant cette tentative d'attentat, signé d'Al-Qaïda au Yémen, affirme que celle-ci est une réponse aux deux dernières interventions aériennes menées par l'armée américaine sur le territoire du Yémen.
Qui est l'agresseur : la population qui reçoit les bombes américaines au Yémen, ou ceux qui les leur envoient ? Obama se sert de la tentative d'attentat pour, en quelque sorte, légaliser son intervention dans un nouveau pays, le Yémen, et en profite pour réitérer ses menaces contre la Somalie et au-delà.
Ce n'est donc qu'un début. Car la mission que s'est visiblement fixée Obama c'est de développer, partout dans le monde, la « paix américaine », celle de la force et des cimetières, pour imposer la loi de l'ordre impérialiste, qui demande aux peuples de se soumettre au pillage en règle de leur pays.