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Leur société
Fillon en Chine : Le travail d'un commis voyageur
Fillon est allé passer trois jours en Chine, entouré d'une vingtaine de chefs d'entreprise. Il s'est d'abord agi d'éviter les sujets qui fâchent, entre autres le sommet de Copenhague, dont l'échec a été largement imputé par les États européens à la Chine. Après ces préliminaires, on pouvait passer aux choses sérieuses : signer les contrats prévus, entre autres dans l'aéronautique et le nucléaire.
Ainsi la CFM, co-entreprise formée par le groupe français Safran et le groupe américain General Electric, fournira des moteurs d'avion au futur moyen courrier chinois, avec cinq milliards de dollars (3,5 milliards d'euros) à la clé pour chacun des deux partenaires.
Du côté du nucléaire, Areva et EDF ont confirmé, par de nouveaux accords avec le groupe chinois du nucléaire, la construction prévue et l'exploitation de deux réacteurs EPR pendant cinquante ans.
On ne sait pas si ces contrats nécessiteront encore d'autres signatures pour arriver à leur terme, mais le président de Safran fait miroiter la perspective de 15 milliards de dollars et la création de 8 000 à 10 000 emplois directs en France, sans compter les sous-traitants.... mais dans les trente ans à venir.
Fillon a proposé au gouvernement chinois d'investir dans les petites entreprises françaises du secteur de l'innovation, en expliquant qu'avec le crédit impôt recherche le dispositif fiscal français était « le plus avantageux d'Europe ».
Bref, même si on nous présente ce genre de contrat comme un avantage pour l'emploi, Fillon, comme c'est l'usage pour ce genre de voyage présidentiel ou ministériel, n'a fait que jouer son rôle de VRP au service du patronat et des actionnaires français.