Les associations caritatives et la crise : La misère déborde16/12/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/12/une2159.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les associations caritatives et la crise : La misère déborde

Les Restos du coeur, qui ont distribué 100 millions de repas à 800 000 personnes l'hiver dernier, ont enregistré une hausse de 8 % des inscriptions lors de la première semaine de leur campagne 2009, lancée le 30 novembre. De leur côté, le Secours populaire et le Secours catholique connaissent une augmentation du nombre de familles sollicitant une aide, de 20 % pour le premier et de 24 % pour le second.

Avec la crise, les associations caritatives font face à une affluence record, de la part de personnes sans emploi mais également de travailleurs ayant un salaire qui ne leur permet pas de vivre. Les bénévoles qui aident ces associations constatent une précarité grandissante et une plus forte urgence sociale.

Et on ne compte plus ceux qui, ne pouvant pas ou plus payer les loyers demandés, se retrouvent à la rue. Leur situation s'est encore aggravée avec l'arrivée de la vague de grand froid. L'an dernier, 320 sans-domicile-fixe avaient trouvé la mort, et cette année encore nombre d'entre eux risquent de mourir dans la rue. Car malgré les promesses du gouvernement, les capacités d'accueil d'urgence des SDF n'ont guère évolué. Et ce ne sont pas les quelques gymnases transformés en dortoirs pour accueillir des sans-abri, seulement la nuit, qui peuvent résoudre le problème.

À ce propos, la Fondation Abbé-Pierre rappelle que ceux qui dorment dans la rue ne sont que la partie visible de tous ceux qui n'ont pas un logement décent pour vivre. En effet, quelque 900 000 personnes vivent dans des caves, des voitures, des cabanes ou des garages.

Face à cette situation, il faudrait une construction accélérée de logements sociaux. Mais le gouvernement a d'autres priorités que de lutter contre la misère !

Partager