Clermont-Ferrand, grippe A : Un système grippé16/12/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/12/une2159.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Clermont-Ferrand, grippe A : Un système grippé

Pour les habitants de la banlieue sud de Clermont-Ferrand, un des rares centres ouverts pour la vaccination contre la grippe A est situé à Cournon. Il reçoit les candidats au vaccin d'une dizaine de communes. Mais pour y parvenir, c'est une course d'obstacles.

Les habitants de Cournon ont eux-mêmes de la peine à situer le centre, car si son nom, Joseph Gardet, est connu - c'est celui d'un ancien maire - l'endroit précis par contre est inconnu. En effet, la rue où se trouve ce bâtiment n'avait pas de nom jusqu'à une date très récente. Résultat : personne ne connaît le nom de cette rue qui n'apparaît sur aucun plan ! Et ceux qui ont choisi ce centre n'ont pas jugé utile de faire apposer le moindre fléchage par panneau indicateur !

Quant aux locaux où affluent les gens, ils sont très mal conçus : c'est une grande salle divisée par des cloisons, où il faut attendre à chaque étape. Il y a bien des chaises, mais pas assez aux moments d'affluence.

Il faut faire la queue pour les papiers à remplir, pour répondre aux diverses secrétaires, pour pouvoir accéder aux salles d'attente précédant le lieu de la piqûre et attendre encore pour recevoir le précieux sésame : le papier tamponné, le fameux certificat de vaccination.

Il fait très chaud dans ces pièces surchargées et les premiers jours, les files d'attente débordaient dans les rues voisines. Comme partout, les horaires d'ouverture, même quelque peu élargis, restent insuffisants.

La préfecture a envoyé des membres des services sociaux pour contrôler la situation. Ils ont reconnu que les locaux sont inadaptés et les places insuffisantes. Mais aucune autre mesure n'a été prise.

Quant au personnel médical mobilisé, il s'agit surtout d'élèves infirmières qui ne sont pas payées et déplorent le manquent de matériel.

Par exemple, des pansements de gaze et du sparadrap manquent totalement, malgré les demandes répétées.

Ce qui se passe à Cournon n'a rien d'exceptionnel. Mais ça n'empêche pas la ministre, Roselyne Bachelot, de claironner dans les médias que les « dysfonctionnements » du début ont disparu et que tout va très bien maintenant.

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