Caisse des écoles de Reims : Les employées obtiennent leur titularisation16/12/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/12/une2159.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Caisse des écoles de Reims : Les employées obtiennent leur titularisation

Un engagement écrit doit être signé par la municipalité afin de titulariser les agents de service de la Caisse des écoles de Reims.

Ces employées, assurant l'ensemble du fonctionnement des cantines scolaires, étaient recrutées avec un statut de vacataire. Depuis plus de 25 ans pour certaines, elles n'étaient payées que pour le temps effectif de leurs vacations, ce qui revenait à leur imposer un temps partiel contraint. Par ailleurs, elles ne recevaient rien pendant les vacances scolaires, si bien qu'elles touchaient un salaire qui, sur l'année, atteignait à peine une moyenne de 700 euros par mois.

Sous la précédente municipalité de droite, les employées avaient finalement obtenu un treizième mois, et le droit de s'inscrire au chômage pendant les vacances scolaires d'été. Jusque-là en effet, non seulement la municipalité refusait de les payer durant la période des congés d'été, mais elle leur faisait un chantage à la réembauche si elles osaient s'inscrire aux Assedic.

Fin 2008, ces employées ont demandé à la nouvelle municipalité socialiste de titulariser toutes celles qui le souhaitaient. Mais la municipalité a eu beau répondre qu'elle en faisait une priorité, rien ne bougeait. Il a fallu que les employées se mobilisent, exigent d'être reçues pour que le problème soit pris en compte. En février dernier, une grève à la mairie a mis la résorption de la précarité parmi les revendications. Un groupe de travail a été mis en place et, en septembre, vingt titularisations ont enfin eu lieu. Mais rien n'était encore prévu pour les autres, si ce n'est de vagues promesses. Une pétition, des rassemblements puis enfin un dépôt de préavis de grève ont contraint la municipalité à se rendre à l'évidence : les employées restaient mobilisées et le 2 décembre, la municipalité a enfin fait savoir qu'elle acceptait de rencontrer une délégation.

Plus de 40 employées, sur les 70 directement concernées, accompagnées des représentants syndicaux se sont donc présentées, obligeant à trouver une salle plus grande.

La municipalité a réussi à différer les titularisations de plusieurs mois, ce qui lui permet de les étaler sur trois exercices budgétaires. Les marchandages ridicules des représentants de la municipalité en ont agacé plus d'une, d'autant que leur titularisation immédiate représentait moins de 0,1 % du budget de fonctionnement de la ville de Reims, somme déjà dépensée au minimum trois fois pour des audits commandés auprès de cabinets privés.

Finalement les employées présentes ont tout de même accepté l'accord, et décidé de lever le préavis de grève, contentes d'avoir imposé ce résultat.

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