SODG Michelin Clermont-Ferrand : Débrayages contre la flexibilité09/12/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/12/une2158.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SODG Michelin Clermont-Ferrand : Débrayages contre la flexibilité

À SODG, filiale Michelin à Clermont-Ferrand, des débrayages ont lieu à chaque fin de poste dans les équipes de 3x8 depuis mercredi 2 décembre.

L'idée d'un arrêt de travail a été lancée dans l'atelier Fabrication au lendemain de la remise du calendrier individuel 2010. Rapidement, elle a été reprise dans tout l'atelier : on arrête une heure en fin d'équipe. Dans les équipes suivantes l'idée a fait son chemin et d'autres ateliers se sont joints au mouvement.

L'origine du mécontentement vient de ce que près des deux tiers des congés 2010 sont imposés avec une semaine de RTT, dès le mois de janvier. Cela s'ajoute à cette période de fin d'année 2009, où des jours de chômage partiel sont imposés puis retirés au gré des productions.

Face à ces débrayages, la direction a immédiatement réagi. Elle a organisé des réunions dans chaque équipe, n'hésitant pas à arrêter l'ensemble des machines. Cela montre notamment son inquiétude devant cette mobilisation. Ses interventions se font toujours sur le même leitmotiv : les mesures qui sont prises le sont pour notre bien, sinon ce serait pire.

Beaucoup comprennent que c'est du bla-bla. La réalité est que pour maintenir les bénéfices des actionnaires, Michelin cherche à introduire toujours plus de flexibilité. Il veut utiliser les travailleurs comme des pions. Mais ces congés nous appartiennent et nous refusons qu'ils nous soient volés. C'est à nous de décider de nos jours de repos.

De fait, le jour même de ces réunions, la direction a eu sa réponse : les débrayages continuent, en étant conscients qu'il faut convaincre nos camarades hésitants à nous rejoindre. Notamment dans les équipes de fin de semaine (EFS) à qui la direction fait le chantage de supprimer une équipe si elle ne peut pas appliquer son calendrier.

Mardi 8, à l'occasion d'une réunion de négociation de fin d'année, une partie d'entre nous ont accompagné les représentants syndicaux qui ont demandé le retrait du calendrier 2010. Au préalable nous avons accroché une banderole aux grilles de l'usine : « Non à la flexi-Bib ».

Pour l'instant la direction ne veut rien lâcher, mais nous non plus. Les débrayages sont toujours à l'ordre du jour.

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