La presse a commenté, le week-end des 5 et 6 décembre, le communiqué pourtant sibyllin de PSA annonçant en six lignes « un examen des voies possibles d'un élargissement » avec le trust japonais Mitsubishi.

On se doute qu'en fait, quand les capitalistes annoncent ce genre de rapprochement, ils ont déjà commencé à négocier ! On sait bien aussi que les actionnaires, et en particulier les principaux d'entre eux, la famille Peugeot, veulent utiliser une partie des milliards de bénéfices accumulés depuis dix ans par le groupe pour grossir et faire plus encore de profits dans l'avenir, le regroupement avec Mitsubishi pouvant permettre de gagner la sixième place mondiale parmi les constructeurs automobiles.

Certains commentateurs ont annoncé que PSA consacrerait plus de deux milliards d'euros à ce rachat d'actions et certains ont même calculé les bénéfices qui en découleraient ; d'autres parlent de prise de participation croisée, qui coûte moins cher tout en permettant de tirer davantage de l'exploitation d'autres travailleurs.

Évidemment, on n'en sait rien, l'opacité étant le mode de fonctionnement du système capitaliste. Mais les milliards qu'utilise PSA proviennent bien du travail des 200 000 travailleurs du groupe, auxquels il faudrait rajouter ceux des sous-traitants. Bien des travailleurs ont conscience de ces réalités : « PSA dit ne pas avoir d'argent pour les salaires, mais a su trouver plus de deux milliards pour ses affaires. » C'est aussi ce que pourront penser les travailleurs du Japon qui enrichiront bientôt le même patron... ce qui démontre bien qu'il n'y a pas de frontières entre les travailleurs.