Moins pour le public, plus pour les ministres : Le gouvernement ne connaît pas la crise09/12/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/12/une2158.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Moins pour le public, plus pour les ministres : Le gouvernement ne connaît pas la crise

Un député apparenté Parti Socialiste avait publié jeudi 26 novembre un rapport sur les cabinets ministériels, en se basant sur des documents officiels du ministère des Finances. Il dénonçait l'augmentation entre 2008 et 2009 du nombre des collaborateurs des cabinets ministériels, souvent de hauts cadres, et de leurs rémunérations.

Ce rapport, qui montrait que le gouvernement ne regarde pas aux dépenses quand il s'agit de son fonctionnement, a déplu à Matignon, dont les services ont pu montrer que les effectifs de 2008 - des chiffres officiels pourtant - étaient sous-estimés. En effet six cabinets ministériels ont disparu à la suite du dernier remaniement ministériel (ministères du Logement et de la Ville, secrétariat d'État aux Droits de l'homme, entre autres).

Mais, même en tenant compte de ces disparitions, la comparaison reste particulièrement édifiante. Ainsi en 2009, avec six ministères ou secrétariats d'État en moins, l'effectif total augmente tout de même de 19 personnes, passant de 3 258 à 3 277 fonctionnaires. Même si la hausse est faible, combien de services publics voient leurs effectifs augmenter, et non pas diminuer ?

De plus, en ce qui concerne les rémunérations des 240 membres des cabinets ministériels, leur montant augmente de 23,6 %, passant de 5 755 euros à 7 115 euros en moyenne. Et pour l'ensemble du personnel (les membres du cabinet mais aussi les cuisiniers, les chauffeurs, les gardes du corps, etc., qui ne sont certainement pas augmentés dans les mêmes proportions), les dépenses annuelles passent de 28 millions d'euros à plus de 37 millions, soit une hausse de 33,2 % ! Dans quelle administration connaît-on de telles hausses ?

Pendant ce temps, le gouvernement sabre dans les effectifs de la fonction publique, en ne remplaçant pas un salarié sur deux qui partent en retraite. Dans les hôpitaux il y a moins d'infirmières, dans les écoles moins de professeurs, dans les postes moins d'employés etc. Mais si, aux sommets des ministères, c'est toujours plus de monde payé encore plus, on se demande bien en quoi cela peut améliorer les services rendus à la population.

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