Le congrès de Lutte Ouvrière09/12/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/12/une2158.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Divers

Le congrès de Lutte Ouvrière

Lutte Ouvrière a tenu son congrès annuel les 5 et 6 décembre. Comme tous les ans, ce congrès a été consacré à faire le bilan de nos activités et de nos interventions de l'année écoulée, à décider de l'orientation de l'année à venir et bien sûr à élire notre direction.

Les discussions ont été marquées par la crise et par son aggravation que nous mesurons très directement au travers de nos activités. Les conséquences de cette crise touchent directement nos camarades et notre milieu, qui sont confrontés année après année, mois après mois, à des plans de licenciements, à des fermetures d'usines, au chômage partiel, qui ont connu une accélération brutale depuis un an.

Ce sont les classes populaires les plus touchées. Cette année, où nous avons continué à assurer une présence militante dans les quartiers populaires en allant directement discuter avec les habitants, nous avons constaté semaine après semaine l'étendue de la catastrophe. Les Restaurants du coeur mesurent l'explosion de la pauvreté au nombre d'inscrits. Eh bien, nous, nous la voyons au nombre de femmes et d'hommes que nous rencontrons et qui nous parlent de leur situation. Un tel nous explique qu'il vient d'être licencié d'une boulangerie, une autre qu'elle vient de perdre son emploi dans une maison de retraite, et ainsi de suite. On se rend compte à quel point il y a des suppressions d'emplois non seulement dans les grandes entreprises dont on entend parler, mais aussi dans de toutes petites structures.

Et tout cela s'ajoute au chômage, à la misère que l'on connaissait déjà avant. C'est ce qui rend la situation catastrophique pour des millions de gens, c'est ce qui les pousse dans la détresse, dans le dénuement le plus total. Alors, pour oser parler de reprise, de retour de la croissance ou de la fin du tunnel, il faut vraiment ne s'intéresser qu'aux actionnaires, aux financiers et aux banquiers !

Nous avons fait aussi un bilan sur le plan international, de la guerre en Irak et en Afghanistan, avec la participation des troupes françaises, et de la situation au Moyen-Orient.

Et, comme nous le faisons chaque année, nous avons consacré un temps important aux interventions des camarades étrangers, qui militent sur la même base que nous dans une dizaine de pays, aux États-Unis, en Côte d'Ivoire, en Haïti, en Turquie, en Grande-Bretagne ou en Belgique. Leurs interventions ont montré une chose : que ce soit dans les pays riches ou dans les pays les plus pauvres, la crise se traduit par un sauvetage des couches les plus riches et par une aggravation catastrophique des conditions de vie des classes populaires.

Nous avons procédé à l'élection de notre Comité Central, car notre direction collective est soumise chaque année au vote des militants. Par ailleurs, le congrès a donné quitus au Comité Central sortant de la politique de l'année qui vient de s'écouler et il a approuvé le projet d'orientation pour l'année à venir, parmi laquelle il y a la décision de présenter des listes Lutte Ouvrière aux élections régionales.

Nous serons donc présents dans ces élections régionales. Notre objectif dans cette campagne sera de défendre un programme pour les travailleurs face à la crise.

Pour mettre fin au chômage, aux bas salaires, à la précarité et à la misère, il faut combattre ceux qui détiennent le pouvoir économique. Il faut imposer l'interdiction des licenciements, le partage du travail entre tous, sans diminution de salaire. Il faut enlever aux banquiers la direction des banques en les expropriant. Il faut imposer un contrôle de la population sur les décisions des grands actionnaires, sur leurs agissements, pour les empêcher de nuire.

Telles sont en substance les idées que nous nous efforcerons de populariser dans ces élections.

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