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Guadeloupe : Des militants syndicaux du LKP menacés
Nous publions ci-dessous des extraits d'un article de Combat Ouvrier, journal de nos camarades trotskistes antillais, consacré à la répression pesant contre des militants syndicaux du LKP.
Liliane Gashet, militante syndicale à l'UNSA et militante active du LKP, est menacée de licenciement. Elle travaille comme déléguée médicale pour le laboratoire Astra Zeneca, lié à la société Sepropharm.
Il y a quelque temps, elle avait juste fait une remarque concernant la présentation d'un médicament contre l'asthme. Elle indiquait que l'image publicitaire ne correspondait pas à la réalité locale puisqu'on y voyait un enfant sous la neige. Elle proposait donc qu'on remplace la neige par la pluie. Pour cette simple remarque, elle fut accusée de « discrimination » et menacée de licenciement. Mais sous ce prétexte fallacieux, c'est la militante syndicale et la militante du LKP qui est visée. (...)
Pour la soutenir, une forte délégation de militants du LKP s'est rassemblée devant son lieu de travail le jour de sa convocation à l'entretien préalable. (...)
Pour l'instant rien n'est encore décidé définitivement. Mais l'UNSA comme l'ensemble des militants du LKP sont bien déterminés à défendre cette camarade et à faire reculer la direction du laboratoire sur ce licenciement programmé.
Patricia Chatenay-Rivauday, elle, travaille à la Chambre de commerce et d'industrie de Pointe-à-Pitre. Elle est déléguée syndicale de l'UNSA et a été mise à pied par sa direction. Il lui est reproché d'avoir manqué à son devoir de réserve en ayant parlé de la CCI dans une interview parue dans le magazine Sept Mag. C'est quand même un comble que l'on reproche à des militants ayant un mandat syndical de s'exprimer librement !
Mais là encore, c'est la militante du LKP (qui fut notamment très active dans la longue grève des pompiers de la CCI) que l'on veut faire taire.
Une délégation de militants du LKP s'est rendue devant la CCI pour la soutenir lors de son entretien avec la direction. Notons qu'il a fallu protester vigoureusement devant les grilles de la CCI, en particulier Jean-Marie Nomertin, secrétaire général de la CGTG, pour que le secrétaire général de l'UNSA puisse pénétrer dans les locaux afin d'assister cette travailleuse.
Rappelons aussi qu'il aura fallu toute une mobilisation juste avant la rentrée scolaire autour de Delphine Prudhomme, professeur au lycée Jardin-d'Essai, dirigeante de la FSU et membre du LKP. Elle était menacée par le rectorat de sanctions disciplinaires, tout simplement parce qu'elle s'était montrée particulièrement active dans la préparation de la grève générale de janvier et février, en tant que militante du LKP et animatrice du groupe de jeunes Rebelle.