CHU - Toulouse : Face au manque de personnel, les brancardiers ne baissent les bras09/12/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/12/une2158.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CHU - Toulouse : Face au manque de personnel, les brancardiers ne baissent les bras

Le CHU de Toulouse est régulièrement classé comme l'un des meilleurs de France. Ce qui ne l'empêche pas d'être également au « top » pour le manque de personnel, toutes catégories confondues.

Quand il s'agit de postes d'infirmières, par exemple, la direction de l'hôpital prétexte que, faute de candidats, elle ne peut pas recruter. Mais pour ce qui est des postes de brancardiers, les candidats ne manquent pas et ils sont déjà formés sur place. Pourtant il manque au moins seize brancardiers (sur les 250 actuellement en poste), ne serait-ce que pour que les malades n'attendent pas des heures dans les couloirs après un examen.

Aussi, lorsque la direction a décidé de n'embaucher que trois agents, et sur un nouvel horaire particulièrement pénible (16 h-24 h), le ras-le-bol a éclaté, le 16 novembre. Les brancardiers ont décidé de débrayer une heure par jour avec manifestations, rassemblements et distributions de tracts aux usagers, actions suivies par 45 à 50 % des brancardiers. Ils réclament la remise à niveau des effectifs, la suppression des nouveaux horaires, ainsi que la titularisation à temps plein des précaires. Car comme dans bien d'autres services, il y a en effet 10 % de précaires, qui de surcroît travaillent à mi-temps. Après leur formation et au bout de deux ans maximum, la direction s'en débarrasse. Et ça recommence avec d'autres.

Au bout de dix jours la direction a déclaré avoir fait le maximum en accordant deux postes supplémentaires, mais par mutation, c'est-à-dire sans réelle création d'emploi. Par contre elle renonçait aux nouveaux horaires. Les brancardiers ont arrêté le mouvement.

Bien sûr le compte n'y est pas, mais ils ont montré la marche à suivre : pour obtenir le personnel suffisant et dans tous les secteurs de l'hôpital, c'est tous ensemble qu'il faudra ruer dans les brancards.

Partager