Chômage : La situation s'aggrave09/12/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/12/une2158.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Chômage : La situation s'aggrave

Plusieurs milliers de chômeurs, précaires, intermittents, sans-papiers, militants syndicaux et politiques ont défilé samedi 5 décembre à Paris pour réclamer un emploi pour tous et la revalorisation des allocations. Ils ont également dénoncé la loi d'août 2008 qui permet la radiation d'un chômeur après deux refus d'emploi « raisonnable » (car qu'est-ce qu'une proposition « raisonnable » pour nos gouvernants ?), ainsi que la multiplication des sanctions de Pôle emploi contre les chômeurs.

Cette année, la manifestation s'est déroulée sur fond de forte aggravation du chômage qui touche toutes les catégories de la population, les jeunes comme les moins jeunes, les nouveaux demandeurs d'emploi comme ceux qui le sont depuis plus d'un an. Rien qu'en novembre 52 400 chômeurs supplémentaires ont été recensés, et depuis le début de l'année 2009 on compte, selon les statistiques qui toutes sous-estiment la réalité, entre 500 000 et 800 000 chômeurs de plus.

Alors que cette aggravation du chômage a pour effet de faire arriver un nombre croissant de chômeurs en fin de droits, le gouvernement vient d'annoncer la revalorisation de l'allocation spécifique de solidarité (ASS) dont bénéficient une partie des chômeurs ayant épuisé leurs droits aux Assedic. Ils sont actuellement 311 200 à n'avoir plus que cette ressource. Elle augmentera de 1,2 % au 1er janvier prochain, passant ainsi de 14,96 à 15,14 euros par jour et de 448,80 à 454,19 euros par mois de trente jours. Une honte ! Car qui peut prétendre qu'on peut vivre avec ça ?

Chômeur, personne n'a demandé à l'être. Pourtant les ressources ne manqueraient pas pour leur assurer un revenu décent si l'on prenait sur les réserves accumulées par le patronat... précisément grâce à l'exploitation de ceux dont il se débarrasse aujourd'hui.

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