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- Lutte ouvrière n°2157
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Leur société
L'affaire Coupat : Juges et policiers n'en finissent pas de chercher des coupables
Un an après le sabotage des voies ferrées, et alors que les prétendues preuves de la culpabilité du « groupe de Tarnac » se sont effondrées les unes après les autres tellement elles étaient rocambolesques, la police et la justice continuent de s'acharner sur Julien Coupat et ses amis.
Mardi 24 novembre, des policiers de la sous-direction antiterroriste ont fait irruption chez un jeune homme de Tarnac, Christophe Becker, pour procéder à une perquisition. « Face à l'angoisse des enfants, notamment du petit de 4 ans, ils ont eu comme réaction pour le calmer de le braquer », dénonce son avocat. À l'issue d'une garde à vue de 72 heures, Becker a été poursuivi pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, recel de vol, recel de faux documents administratifs et falsification de documents administratifs ». Rien que ça !
Deux jours plus tard, le 26 novembre, le juge d'instruction réentendait un agriculteur qui, en novembre 2008, avait fait deux témoignages contradictoires à quelques jours d'intervalle. Dans son premier témoignage, fait anonymement, il accablait Julien Coupat tandis que dans le second, signé sous son nom, il avait au contraire déclaré n'avoir jamais été informé de projets violents visant l'État de la part du groupe de Tarnac. Où se trouve l'embrouille dans cette histoire ? Nul doute que les fins limiers qui suivent l'enquête finiront par la découvrir...
Tout laisse croire qu'en voulant transformer une interruption d'alimentation électrique sur une voie ferrée en une affaire terroriste, le ministère de l'Intérieur, alors dirigé par Alliot-Marie, a voulu faire de la mousse afin de prouver son efficacité. Les faits, qui démolissent les preuves avancées par les services de police, montrent plutôt le ridicule de toute cette agitation vaine.