ADIA - Asnières : Les sans-papiers grévistes au pied de la tour25/11/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/11/une2156.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

ADIA - Asnières : Les sans-papiers grévistes au pied de la tour

Au pied de la tour d'Asnières, à deux pas du pont de Gennevilliers, se tient une agence d'intérim ADIA qui est occupée depuis la fin octobre par les sans-papiers grévistes. Ils sont là, entre vingt et cinquante, déterminés à obtenir leur régularisation. La société d'intérim les a assignés en référé au tribunal de grande instance de Nanterre jeudi 19 novembre.

ADIA a dénié aux occupants le titre de grévistes, déclarant qu'il ne lui est pas possible d'embaucher des sans-papiers car elle est tenue par la préfecture de « faire une déclaration au moins deux jours ouvrables avant la date d'embauche ». Cela bien fait rire les huit grévistes présents au tribunal, qui étaient tous venus avec leur dernière feuille de paie. Mieux même, leur avocate a signalé le SMS qu'avait reçu l'un d'entre eux, la nuit précédente à 3 h du matin, pour lui proposer un travail à Villeneuve-la-Garenne.

Le délibéré, rendu lundi 23 novembre, a certes donné raison à l'entreprise ADIA face aux grévistes, mais leur détermination n'est pas entamée pour autant. Ils sont toujours là nombreux. Régulièrement l'aspirateur est passé dans l'agence de façon à la laisser propre. Les deux vigiles que la société d'intérim a mandatés ne sont pas débordés et entretiennent de bons rapports avec les grévistes.

Les salariés grévistes en ont par-dessus la tête de cette situation où ils craignent constamment les contrôles et l'expulsion. Certains sont là depuis des années. Les uns sont célibataires, les autres ont femme et enfants au Mali. Mais pour tous, le combat est engagé et ils ne veulent pas baisser les bras.

Vivre cachés alors qu'ils travaillent régulièrement n'est plus une vie. Et ils sont bien déterminés à continuer le combat pour leur régularisation.

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