Au congrès de l'Association des maires de France, le soldat Fillon est venu défendre les projets du gouvernement, tandis que son patron Sarkozy, qui devait s'adresser aux maires le 19 novembre s'est plutôt courageusement rendu... en Arabie Saoudite.

Devant une assemblée de plusieurs milliers d'élus plutôt remontés, le Premier ministre a donc tenté d'expliquer en quoi les réformes en cours étaient bonnes pour les maires - ce qui n'en a apparemment pas convaincu beaucoup, vu la quantité de sifflets et de huées qu'il a récoltés. Face à un Premier ministre qui tentait d'expliquer que les caisses de l'État étaient vides, bien des élus de petites communes notamment lançaient avec colère : « Alors, supprimez le bouclier fiscal ! »

Le Premier ministre s'est livré au passage à un aveu d'une franchise désarmante : sommé de s'expliquer sur la suppression de la taxe professionnelle, il a entonné la vieille rengaine habituelle, selon laquelle le gouvernement devait « donner de l'oxygène aux entreprises », et que pour ce faire il n'avait « pas le choix » : « Certains nous disent qu'il faudrait baisser les charges des entreprises. La réalité, c'est que nous les avons déjà tellement baissées qu'il n'en reste quasiment plus ! »

Si c'est lui qui le dit...