Taxation des accidentés du travail : Un forfait de plus13/11/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/11/une2154.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Taxation des accidentés du travail : Un forfait de plus

Vendredi 6 novembre, à la demande de Jean-François Copé patron de l'UMP, la majorité de la commission des Finances de l'Assemblée nationale a voté l'imposition des indemnités d'arrêt de travail suite à un accident du travail.

Actuellement, ces salariés ne touchent pendant leur arrêt, en général, que 60 % de leur salaire brut durant les 29 premiers jours et 80 % au-delà. Normalement, les victimes d'accident du travail ne devraient rien perdre de leur salaire pendant leur arrêt. Ils devraient même recevoir des compensations en plus, pour les souffrances endurées et tous les soins non remboursés.

Eh bien, par équité osent-ils prétendre, les députés UMP de cette commission des Finances ont fait tout le contraire et aligné le régime fiscal des indemnités journalières pour accident du travail sur celui des arrêts maladie, même pour les arrêts de longue durée. La double peine pour le salarié accidenté et sa famille : blessé dans sa chair et sanctionné dans ses moyens de vivre ! Et pour faire bonne mesure dans l'ignominie, ils ont rajouté l'imposition des indemnités d'arrêt au titre des maladies professionnelles.

Toujours la même devise pour ces nantis : on ne peut pas prendre beaucoup à chaque pauvre, mais ils sont nombreux - chaque année il y a plus de 700 000 accidentés du travail avec arrêt et 44 000 maladies professionnelles !

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