Rapport de la Cimade sur les centres de rétention : Une politique du chiffre qui conduit a une dégradation13/11/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/11/une2154.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Rapport de la Cimade sur les centres de rétention : Une politique du chiffre qui conduit a une dégradation

La Cimade vient de publier son rapport annuel sur les centres de retention, lieux par où transitent les sans-papiers avant leur expulsion du territoire. En 2008, en métropole 32 284 personnes, dont 222 enfants, de 163 nationalités différentes y ont été enfermées, les durées allant de 24 heures à 32 jours.

L'association s'alarme surtout de la dégradation du « climat général » dans ces centres, du « mépris de plus en plus grand des droits » des étrangers en attente d'expulsion, allant de pair avec « la politique du chiffre ». Elle dénonce également le caractère « de plus en plus carcéral » de ces centres, « la banalisation de l'enfermement » et les milliers de vies « broyées » par « l'industrialisation de la rétention ». Ces conditions plongent les personnes retenues dans une grande détresse et provoquent une augmentation des mutilations et des tentatives de suicide.

Pour illustrer ses propos, l'association a dénoncé la construction d'une « mégastructure ultra sécuritaire » et « totalement déshumanisée » au Mesnil-Amelot, à proximité de l'aéroport de Roissy. Ce complexe de deux fois 120 places viendra s'ajouter au centre de 140 places déjà existant dans cette commune. Une concentration qui ne peut conduire qu'à des tensions.

Pour plaire à leur électorat réactionnaire, Sarkozy et Besson sont non seulement prêts à organiser la chasse aux sans-papiers mais aussi à multiplier les lieux d'enfermement.

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