Les Maisons du handicap : Le gouvernement refuse de payer13/11/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/11/une2154.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les Maisons du handicap : Le gouvernement refuse de payer

34,3 millions d'euros, telle est la somme due par l'État aux Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH). Pourtant, c'est le gouvernement lui-même qui a créé en janvier 2006 ces Maisons du handicap. Dans chaque département, a ainsi été mis sur pied un « guichet unique » regroupant tous les services concernant les droits des personnes handicapées, sous la houlette des Conseils généraux.

À l'époque, l'État s'était engagé, « à prendre en charge les personnels des MDPH » et à « verser une compensation permettant l'embauche d'un remplaçant », quand un fonctionnaire retournait dans son administration d'origine. Sauf que le gouvernement n'a respecté ni sa parole, ni ses décrets.

Ce sont les directeurs des MDPH qui tirent aujourd'hui le signal d'alarme. L'État doit 1,2 million d'euros à la Maison du handicap de Paris, 1,8 million d'euros à celle du département de la Seine-Saint-Denis. Par contre, le département des Hauts-de-Seine ne s'en sort pas trop mal, car l'État lui a tout versé. On se demande pourquoi. Et ces dizaines de millions d'euros qui manquent ne concernent que les dépenses de personnel. La situation des handicapés, aussi bien dans le domaine de l'emploi que dans la vie courante, est scandaleuse, tout comme sont ridicules les moyens mis en oeuvre par le gouvernement.

Le seul domaine où le gouvernement excelle est celui de la tchatche : le 4 novembre, les ministres Xavier Darcos et Nadine Morano ont présenté un décret créant un « comité interministériel du handicap », qui remplacera la « délégation interministérielle aux personnes handicapées ». Une véritable révolution, d'autant que ce comité sera chargé de « tenir les engagements pris par le président de la République lors de la conférence nationale du handicap et de concrétiser les objectifs de la loi du 11 février 2005, d'assurer la pleine citoyenneté aux personnes en situation de handicap ».

Qui peut encore croire ces fadaises ?

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