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- Lutte ouvrière n°2153
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Leur société
Taxe d'enlèvement des ordures ménagères, dans l'escarcelle de Veolia et Suez
Le montant total de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM), perçue par les communes, était de 3 milliards d'euros en 2001, de 5,05 milliards en 2008 et il va encore augmenter en 2010. Ce serait, paraît-il, une des conséquences du Grenelle de l'environnement et le prix à payer pour que la somme des déchets produits par les ménages soit détruite ou recyclée sans risque écologique.
Bien sûr, le fait de recycler les ordures plutôt que de les entasser dans des décharges est un progrès qui a un coût. Mais cela n'épuise pas la question. Encore faut-il savoir comment ce service public est organisé.
Le traitement des déchets, dont une moitié provient des ménages et des collectivités territoriales, l'autre des entreprises, a coûté près de treize milliards d'euros en 2007. Les deux tiers de la collecte, du tri et du traitement de ces déchets sont concédés à des entreprises privées, au premier rang desquelles Veolia et Suez, qui n'ont pas l'habitude de travailler pour rien.
C'est pourquoi bien des particuliers se disent, en séparant soigneusement leurs pelures de pommes d'avec leurs boîtes de sardines vides, que, sous prétexte d'écologie, ils travaillent gratuitement pour Veolia et Suez.
Et il n'y a pas que cela... Les dépenses de fonctionnement des entreprises traitant les déchets non industriels sont assurées à 70 % par les taxes versées par les ménages. Quant aux dépenses d'investissement, elles sont assurées à 70 % par les collectivités. Suez et Veolia n'ont donc quasiment que le mal de récolter les bénéfices de l'activité.
De plus, comme ces entreprises ne comptent que des amis au sein des pouvoirs publics, on peut prévoir que toute nouvelle contrainte écologique, justifiée on non, pèsera exclusivement sur la population et ne leur coûtera rien. Ou même leur rapportera un profit supplémentaire.