Proche-Orient : Israël, États-Unis complices04/11/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/11/une2153.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Proche-Orient : Israël, États-Unis complices

Les récentes déclarations de la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, enjoignant aux Palestiniens de se rendre sans condition à une prétendue table de négociations en vue de reprendre les discussions sur un non moins prétendu processus de paix, sont apparues comme un recul de la politique américaine, cédant finalement aux exigences israéliennes.

En réalité, il n'y a jamais eu le moindre recul de la part des États-Unis, car jamais le gouvernement américain n'a exigé quoi que ce soit à propos de la colonisation de la Cisjordanie, objet d'un prétendu litige entre Israël et son puissant protecteur.

Certes, quelques timides demandes avaient bien été faites à Israël. Mais entre une demande et une exigence, il y a un énorme fossé, qui permettait à Nétanyahou de se poser en dirigeant à l'attitude intransigeante, alors qu'il savait très bien qu'aucune pression ne lui serait imposée. Les exigences américaines consistaient uniquement à obtenir du Premier ministre israélien un gel partiel et momentané de la colonisation, ce qui de toute façon ne pouvait pas en soi garantir la paix et la plus grande liberté des Palestiniens. Mais même ce peu, Nétanyahou n'avait aucune raison de l'accepter, tant il était évident que la voie du refus lui était grande ouverte par ses protecteurs américains eux-mêmes.

Dans un Proche-Orient et un Moyen-Orient instables où les pays occidentaux, et en particulier les États-Unis, sont embourbés dans des situations dont ils ne savent comment se sortir, en Irak, en Afghanistan essentiellement, il leur faut préserver, voire resserrer les liens avec leurs principaux alliés, en tout premier lieu Israël. Et que leur importe si cela implique une oppression plus grande encore pour tout un peuple, si cela conduit à bafouer les droits des Palestiniens, à enfermer ce peuple dans une multitude de petits bantoustans, à lui voler ses terres et son eau.

Barak Obama se serait-il finalement positionné dans les pas d'un George Bush ? se demandent aujourd'hui nombre de commentateurs. En vérité la question serait plutôt celle-ci : en quoi Obama a-t-il jamais eu une politique différente de celle de ses prédécesseurs ?

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