Frais bancaires : Les découverts, une bonne affaire pour les banques04/11/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/11/une2153.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Frais bancaires : Les découverts, une bonne affaire pour les banques

Une enquête parue dans la revue 60 millions de consommateurs montre encore une fois que les banques imposent des frais scandaleusement élevés lorsque leurs clients dépassent le découvert autorisé.

Les agios pratiqués dans le crédit à court terme accordé par les banques atteignent des taux oscillant entre 14 % et 18 %, de l'ordre de ceux des crédits revolving, et pas très éloignés du seuil de l'usure, qui fixe le taux maximum légal autorisé (taux qui est actuellement de 21,4 % pour les découverts de moins de 1 524 euros).

Mais si le client a le malheur de dépasser le découvert autorisé, les frais bancaires s'envolent ! 60 millions de consommateurs cite le cas d'un salarié qui avait un découvert de 500 euros et dont le compte a oscillé entre moins 500 et moins 730 euros pendant les deux mois qui ont suivi son licenciement. Ces difficultés financières ont permis à sa banque de le délester de 700 euros !

En cas de dépassement du découvert autorisé, les banques prélèvent en effet ce qu'elles appellent des commissions d'intervention (ou frais de forçage) qui viennent s'ajouter aux agios. Ces frais supplémentaires varient entre 6 et 10 euros, prélevés à chaque fois que le découvert autorisé est dépassé, ne serait-ce que d'un euro... Parmi les six millions et demi de ménages qui ont recouru au découvert l'an dernier, ceux qui ont dépassé à un moment ou à un autre le découvert autorisé ont probablement rapporté des dizaines de millions d'euros aux banques. Le chiffre ne peut être qu'estimé, car les banques refusent de rendre publiques les sommes globales qu'elles empochent grâce à ces commissions d'intervention.

C'est ainsi qu'en plus des aides faramineuses qu'elles ont touchées ces derniers mois, les banques trouvent encore le moyen de racketter ceux qui, de plus en plus nombreux en cette période de crise, ont des difficultés financières.

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