Centrales nucléaires EPR : Areva pédale dans l'uranium04/11/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/11/une2153.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Centrales nucléaires EPR : Areva pédale dans l'uranium

Trois organismes de sûreté nucléaire, de pays différents (Finlande, France et Grande-Bretagne), ont émis des réserves sur les systèmes de contrôle des réacteurs EPR en construction, pour le moment sur deux sites, en Finlande et en France. En cas de défaillance du contrôle manuel, le relais par un système automatique n'est pas garanti, ce qui pourrait évidemment présenter un risque grave.

Mais il en va ainsi depuis le début pour les EPR, ces centrales de « nouvelle génération » qu'EDF et Areva veulent multiplier partout dans le monde.

À l'origine le projet EPR n'était pas véritablement prêt. Les chercheurs qui travaillaient depuis fort longtemps sur les centrales nouvelles auraient aimé bénéficier de quelques années supplémentaires pour présenter un projet impeccable.

Ils se sont heurtés à la volonté commerciale d'EDF et d'Areva, voulant vendre le plus possible de ce projet mal ficelé, avant sans doute que les firmes concurrentes ne s'y mettent.

Areva a donc vendu le premier modèle, dont chacun savait qu'il n'était pas tout à fait au point, à un prix de faveur à la Finlande. Entre-temps, les prix ont explosé et la construction a pris des années de retard. EDF prétend que la Finlande a multiplié les difficultés administratives. C'est possible, mais le recours à la sous-traitance et surtout la découverte de difficultés ont fait que le prototype qui aurait dû servir de vitrine n'est, pour le moment, pas véritablement présentable et loin d'être terminé.

Quant au second modèle, en cours de réalisation en France, il a connu lui aussi de sérieux déboires.

Et voilà, pour couronner le tout, qu'arrive cette affaire de système de contrôle pas au point.

Si l'on veut bien ajouter à cela les fuites d'uranium à Tricastin et le plutonium en trop à Marcoule, on conclura qu'en matière nucléaire on ne peut pas faire confiance à EDF et Areva, décidément bien loin d'être à l'isotope niveau.

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