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- Lutte ouvrière n°2152
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Dans les entreprises
Technocentre de Guyancourt (Yvelines) : C'est le capitalisme qui tue
Après les différents suicides survenus au Technocentre, dont trois en 2006, Renault, pressé par l'inspection du travail, avait pris des mesures dont le dispositif ne visait en réalité qu'à soigner son image désastreuse auprès de l'opinion. Deux enquêtes ont ainsi été confiées au cabinet Technologia sur la prévention des risques psycho-sociaux, la première en 2007, l'autre en juin 2009. Chaque membre du personnel a reçu les coordonnées d'un cabinet de psychologues en cas de stress. Des « journées de l'équipe » ont été instituées afin de susciter une fois par an la convivialité au travail. Autant de gadgets qui ne règlent rien.
Sur le fond, les conditions de travail ne cessent de se dégrader. Depuis 2006, la direction a maintenu ses objectifs de doubler le nombre de projets de véhicules, en baissant les effectifs : 1 000 prestataires sont partis fin 2008 et 900 salariés de Renault ont quitté l'entreprise dans le cadre des départs volontaires en 2009. En outre, le chômage partiel depuis la mi-septembre, avec 19 vendredis non travaillés, implique que le travail de cinq jours se fasse en quatre jours. Les pressions sur les salariés continuent, se communiquant à tous les échelons. Le seul but de la direction est de réaliser des profits supplémentaires. Comment ne pas voir dans une telle organisation un système délétère ?